
La coordination de
n'importe
n'importe quelle absurdité ou quelle monstruosité
n'importe quel ministre, quel sous-secrétaire d'État, quel député, voire quel conseiller municipal (Vautel)
N'importe n'est pas répété devant chaque terme après le premier. Cette construction appartient à la langue écrite.

Interprétations
La série n'importe de pronoms indéterminés a quatre interprétations :

libre choix

exhaustion

sélection normale (sélection d'au moins un membre)

sélection péjorative (sélection au hasard)
Dans certains cas, plusieurs interprétations sont possibles. Par exemple, il parle de n'importe quoi dit d'un savant est un exemple du libre choix, tandis que la même proposition dite d'un bavard est un exemple de la sélection péjorative

Interprétation : libre choix
allez dans n'importe quelle boutique
demandes à n'importe qui, tu verras
fais n'importe quoi à manger
il a pris n'importe quel train
il mange n'importe quoi, il n'est pas difficile sur la nourriture
il parle de n'importe quoi (il est savant)
invente n'importe quoi pour la calmer
j'ai pris n'importe quel tournevis, ils sont tous pareils
jeune homme bien de sa personne épouserait n'importe quelle Suédoise
n'importe quel job vaut mieux que pas de job du tout
n'importe quoi serait préférable
on peut y manger à n'importe quelle heure
prends n'importe quoi de tranchant
quand on n'est personne, on peut devenir n'importe qui
l'animateur appelle n'importe qui
tu peux remettre le document à n'importe quel membre de mon équipe
tu peux acheter presque n'importe quoi
un million de Français lisent n'importe quel journal
venez à n'importe quelle heure

Interprétation : exhaustion
c'est plus cher que presque n'importe quoi
il a laissé entrer n'importe qui (tout le monde)
il est capable de tuer n'importe qui
il est plus fort que n'importe qui
il mange tout et n'importe quoi
n'importe quel chemin mène à Rome
n'importe quel docteur vous dira la même chose
n'importe quel imbécile s'en tirait mieux que lui
n'importe quelle vapeur suffit à le tuer
n'importe qui l'observant en ce moment le trouverait bizarre
on peut y manger à n'importe quelle heure
si tu reçois n'importe quelle aide, dis-le-moi
un joueur d'échecs transposé dans la vie quotidienne est aussi aveugle que n'importe qui

Interprétation : sélection péjorative
c'est du n'importe quoi
c'est fait n'importe comment
elle baise avec n'importe qui
il a laissé entrer n'importe qui (des individus louches)
il a mangé n'importe quoi et maintenant il a mal au ventre
il cherche un emploi, mais pas n'importe lequel
il peut parler de n'importe quoi (il est bavard)
il raconta n'importe quoi pour changer de sujet
il sifflota n'importe quoi
j'étais irrité et je répondis n'importe quoi
mon père n'est pas n'importe qui
n'allez pas vous promener n'importe où
nous avons bredouillé n'importe quoi
prendre un risque pour cette n'importe qui
tu ne peux pas répondre n'importe quoi
vous travaillez comme une machine et vous faites n'importe quoi

Comparaison avec les pronoms indéterminés concessifs

Les deux séries de pronoms indéterminés partagent trois interprétations : le libre choix, l'exhaustion et la sélection. La série
n'importe a une quatrième interprétation, à savoir la sélection péjorative spécialisée, qui est sans équivalent du côté
que ce soit.

Dans les emplois de libre choix et d'exhaustion, les deux séries sont presque toujours interchangeables, mais on verra qu'il y a aussi des cas où seule l'une ou l'autre série est valable.

Dans ce premier groupe d'exemples,
n'importe et
que ce soit sont équivalents :
demande à n'importe qui, tu verras
donne-lui n'importe quoi pour qu'il se tienne tranquille
écrire sous n'importe quelle forme, c'est se souvenir
il est aussi intelligent que n'importe qui
il est plus fort que n'importe qui
je défie n'importe qui
pour n'importe qui je ne suis pas là
si n'importe quoi te dérange, dis-le

Dans ce deuxième groupe d'exemples, seul
n'importe est possible :
l'animateur appelle n'importe qui
quand on n'est personne, on peut devenir n'importe qui
j'ai pris n'importe quel tournevis, ils sont tous pareils

La série
n'importe et la conégation implicite
Nous avons commencé la comparaison des séries
n'importe et
que ce soit en soulignant que nous comparons deux séries de pronoms indéterminés. Pour affiner cette comparaison, ajoutons que la série
n'importe s'infiltre dans la conégation implicite. Voir l'emploi de la série
que ce soit dans la conégation implicite à la page connexe
La négation verbale - conégateurs - les conégateurs concessifs. Seulement trois des dix types de conégateurs admettent la série
n'importe à la place de la série
que ce soit.

Exemples positifs
il est aussi intelligent que n'importe qui
il est aussi intelligent que qui que ce soit
je ne pense pas que n'importe quoi le fasse changer d'avis
je ne pense pas que quoi que ce soit le fasse changer d'avis
l'idée de te devoir n'importe quoi m'est intolérable
l'idée de te devoir quoi que ce soit m'est intolérable
si n'importe quoi te dérange, dis-le
si quoi que ce soit te dérange, dis-le

Contre-exemples
est-ce qu'il a compris quoi que ce soit ?
*est-ce qu'il a compris n'importe quoi ?
je doute que tu m'aies appris quoi que ce soit
*je doute que tu m'aies appris n'importe quoi
je suis trop fatigué pour parler à qui que ce soit
*je suis trop fatigué pour parler à n'importe qui
avant même qu'on ait soupçonné quoi que ce soit
*avant même qu'on ait soupçonné n'importe qui
c'est à peine s'ils comprennent quoi que ce soit
*c'est à peine s'ils comprennent n'importe quoi
Parfois - détails
Parfois signifie
par moments,
quelquefois,
dans certains cas.

Valeur thématique ou légère
Parfois est toujours un thème ou un adverbe léger (incorporé dans le verbe composé ou précédant l'infinitif), quelles que soient sa cible et sa position. En raison de son caractère thématique ou léger, on ne peut ni le nier, ni le mettre en relief ni le faire précéder de ne...que. Parfois n'est pas un vrai adverbe circonstanciel, bien qu'il exprime une fréquence ou une probabilité limitée.

Négation
*il ne vient non pas parfois, mais souvent

Mise en relief
*c'est parfois qu'il vient
est-ce qu'il vient souvent ? - *non, parfois
Ne...que
*ce n'est que parfois qu'il vient

Cibles et positions

Cible = proposition (thématisé)
parfois une forme vague apparaît à l'horizon
parfois je pense que

Cible = verbe
ces ruches donnent parfois deux cents livres de miel
il est parfois difficile de se faire comprendre
il me semble parfois que
il s'exprime parfois d'une manière un peu tranchante
il y a parfois du brouillard en hiver
les toilettes de ce temps-là étaient parfois bien singulières (Sand)
Pierre vient parfois dimanche matin
ses paroles choquent parfois
son sourire prend parfois une expression désabusée
Parfois précède le participe passé et l'infinitif.
Dans la langue écrite on fait parfois précéder le verbe simple fléchi de parfois : ma mémoire parfois me trahit (Sagan).

Cible = épithète
un homme éloquent, ironique, spirituel, parfois incisif
une maladie brève, mais parfois dangereuse
des passions violentes et parfois cruelles
une éloquence parfois sauvage, jamais triviale
un drame tout à fait bizarre, parfois sublime et parfois ridicule
un soupir d'admiration ou de pitié, parfois de mépris ou de colère (Bernanos)
Parfois ne se met pas après l'adjectif.

Cible = complément prédicatif
Parfois peut précéder ou suivre le complément prédicatif :
c'est bien triste parfois
c'est parfois bien triste

Cible = nom
souvent le déjeuner, parfois le dîner, me réunissent à des personnalités alliées ou bien à des Français avec qui je désire converser (de Gaulle)
les maisons n'avaient qu'un étage, parfois rien qu'un rez-de-chaussée (Simenon)
c'était parfois un commerçant, parfois le boulanger, parfois la bouchère (Duhamel)

Cible = adverbe, syntagme prépositionnel
que cette longue expérience a donc été douloureuse pour moi et, parfois, pour ceux qui m'approchaient ! (Billy)

La série
quelque de pronoms indéterminés
Les membres de cette série sont quelque, quelqu'un, quelque chose, quelque part. Voir les rubriques majeures que nous leur consacrons. Dans un contexte affirmatif-énonciatif-inconditionnel, quelque a une valeur proche de certain (personne, chose, endroit). Dans un contexte négatif, interrogatif ou conditionnel, tous les pronoms indéterminés du type quelque ont deux interprétations de base : l'interprétation minimale et l'interprétation exhaustive. Nous désignons quelqu'un comme prototype de la série et c'est à travers quelqu'un que nous allons présenter la minimalité et l'exhaustivité. Si l'interprétation est minimale ou exhaustive. l'interprétation certain est exclue.

Interprétation minimale
as-tu vu quelqu'un ?
avez-vous quelque chose à déclarer ?
je n'aurais pas toujours quelqu'un à mes côtés
l'as-tu vu quelque part ?
s'il arrive quelque chose
savez-vous si quelqu'un est déjà parti ?
si quelqu'un m'appelle
si tu le vois quelque part
si tu vois quelqu'un, dis-le-moi
y a-t-il quelqu'un à la maison ?

Interprétation exhaustive
il changea de route pour ne pas rencontrer quelqu'un
ne faites pas quelque sottise (Aicard)
on n'ivite pas quelqu'un pour un menu d'épinards à l'eau et de fromages secs (Curtis)
tu ne peux pas me cacher quelque chose (Achard)
Quelqu'un - phénomènes lexicaux divers
Quelqu'un signifiant
personne importante ou
personne extraordinaire
Le singulier masculin quelqu'un peut signifier quelqu'un d'important ou quelqu'un d'extraordinaire. Ce cas de quelqu'un n'existe que dans les positions de complément prédicatif sujet et de complément prédicatif objet direct.
c'est quelqu'un dans le monde du cinéma
devenir quelqu'un, se croire quelqu'un
c'est vraiment quelqu'un, cette fille
Quelqu'un signifiant
chose extraordinaire
Dans la langue populaire, le singulier masculin quelqu'un peut signifier quelque chose d'extraordinaire. Ce cas de quelqu'un n'existe que dans les positions de complément prédicatif sujet et de complément prédicatif objet direct.
Faire son quelqu'un
Dans la langue populaire, faire son quelqu'un / faire sa quelqu'une veut dire prendre un air important.
Quelqu'un comme nom banal (
quidam)
Dans la langue littéraire, quelqu'un et quelqu'une manifestent un comportement nominal ordinaire.
ce quelqu'un
un autre quelqu'un
un nouveau quelqu'un
Quelque - adjectival singulier dénombrable
Appliqué aux personnes et aux choses dénombrables, le pronom quelque adjectival singulier exprime une identification imprécise. Il a une valeur voisine de un certain, d'une certaine espèce.
désirez-vous quelque autre chose ?
en quelque sorte
et quelle est cette peur dont votre âme est frappée, Seigneur ? Quelque Troyen vous est-il échappé ? (Racine)
il faut qu'il y ait quelque enfant de malade (Proust)
il se produira bien quelque miracle
je cherche s'il y a quelque maison à vendre
par quelque ingénieux stratagème
Pierre veut épouser quelque Hongroise
pour voir s'il y a quelque chalet à louer
quelque autre chose
quelque autre solution
quelque chien écrasé
quelque costume semblable
quelque endroit
quelque morceau de viande
quelque vague général qui se trouvait disponible se vit confier les rênes de l'état (Culioli)
quelque vaisseau perdu jetait son dernier cri (Hugo)
Quelque - adjectival singulier non dénombrable
Appliqué aux choses non dénombrables, le pronom quelque adjectival singulier veut dire une quantité imprécise peu élevée de.
avec quelque hésitation
avec quelque impatience
avec quelque inquiétude
avec quelque orgueil
de quelque importance
elle lui présentait quelque bon bouillon, quelque tranche de gigot, quelque morceau de lard et parfois des petits verre d'eau-de-vie (Flaubert)
il a montré quelque surprise
il habite à quelque distance d'ici
il lui a montré quelque tendresse
il y a quelque temps
j'ai quelque difficulté à te suivre
j'ai quelque peine à croire cela
j'avoue éprouver quelque plaisir à lui faire peur
non sans quelque solennité
non sans quelque tapage
on lave l'enfant avec quelque eau tiède
Locutions
quelque temps
dans quelque temps
depuis quelque temps
en quelque sorte
Quelque et
quelques dans les approximations
Quelque et quelques entrent dans des syntagmes d'approximation numérique. Les approximations numériques sont soit additives soit multplicatives.

En joignant
et quelques a un numéral cardinal rond, on exprime une approximation additive. Ce tour appartient à la langue familière. Le numéral peut être pronominalisé ou suivi d'un nom.

Numéraux pronominalisés
nous étions à cette réunion quarante et quelques
ils étaient quatre cents et quelques

Numéraux non pronominalisés
dans les années trente et quelques
en treize cent et quelques
le train de dix heures et quelques (minutes - voir la remarque qui suit)
quarante et quelques mille francs
quarante mille francs et quelques
soixante et quelques ans
trente et quelques francs
trente et quelques mille hommes
vingt et quelques pages

Parfois on trouve
quelques après un nombre non rond. C'est une approximation additive relâchée.
Quelques dans
seize heures et quelques doit être interprété comme
quelques minutes, plutôt que comme
quelques heures.

Un groupe nominal qui inclut un numéral cardinal peut être précédé de
quelques. L'effet de
quelques est une approximation multiplicative. Le mot
quelques est au pluriel.
quelques cents mètres = quelques centaines de mètres
quelques mille francs = quelques milliers de francs

Un groupe nominal qui inclut un numéral cardinal peut être précédé de
quelque. L'effet de
quelque est une approximation additive.
Quelque cent mètres veut dire
une centaine de mètres. C'est un comportement adverbial. Le mot
quelque reste au singulier.
les quelque trente personnes qui étaient là
quelque cent mètres
quelque mille francs
il y a quelque vingt ans
quelque quarante élèves
ça coûte quelque cent euros

Comparer
quelque cent mètres (approximation additive) et
quelques cents mètres (approximation multiplicative). L'approximation additive (
quelque) est plus courante que l'approximation multiplicative (
quelques).
un dans le syntagme de sous-ensemble
l'un d'entre eux
l'un d'eux
l'un des meilleurs pianistes du monde
l'une des solutions
l'une des trois solutions
un de ces enfants qui s'ennuient toujours
un de ces jours
un de mes amis
un des fleurons de l'industrie française
Nous divisons les emplois du syntagme de sous-ensemble en deux groupes : la version non affective (version de base) et la version affective.

Version non affective (syntagme de base)

Variantes

Le constituant
un /
une est précédé de
l' dans la langue soignée. L'emploi de
l' est obligatoire dans la locution
de deux choses l'une.

L'ensemble de référence est une expression nominale définie plurielle.

Particularités

Les noms ayant une forme plurielle et un sens singulier ne sont pas admis dans la position d'ensemble de référence.
*une de ces vacances
*une de ces funérailles
*une de ces fiançailles
*une de ces affres
*une de ces bésicles

Le syntagme de sous-ensemble peut occuper la position de complément prédicatif :
ce tableau est l'un des fleurons de la collection. Cela n'a rien de remarquable. L'intéressant est que c'est possible même si le sujet est au pluriel :
ces tableaux sont l'un des fleurons de la collection.
L'un des /
l'une des s'est donc partiellement regrammaticalisé en une espèce de pronom indéterminé invariable. Les solutions
parmi les fleurons ou
quelques-uns des fleurons seraient plus correctes. Autre exemple :
les chrétiens sont l'une des cibles favorites des bandits et des factions.

Version affective
j'ai une de ces faims
il roulait à une de ces vitesses
La version affective de un de ces / une de ces s'est partiellement regrammaticalisée en une espèce d'article affectif singulier. D'où
j'ai un de ces mal de tête
il a un de ces caractère brutal
il a un de ces timbre guttural
L'emploi du singulier n'est possible qu'avec la version affective. Dans un traité de phonologie examinant plusieurs types de timbre guttural, on pourrait trouver un de ces timbres gutturaux, mais pas *un de ces timbre guttural.
Qui...qui... comme élément corrélé

Corrélation étroite
Le syntagme qui...qui... ne peut pas être omis, puisqu'il s'entrelace avec des éléments obligatoires (par exemple, avec des objets directs).
après tout, les pays voisins de l'Iraq étaient, eux aussi, qui un État voyou, qui un détenteur secret d'armes de destruction massive, qui un protecteur de terroristes avéré, qui un État islamiste, qui un allié infidèle
ému, blême de peur, l'auditoire frémit, en voyant, dans l'enfer tout ouvert, qui son père, qui sa mère, qui sa grand-mère et qui sa sœur (A. Daudet)
en revanche, la plupart de nous étudiaient qui le russe, qui le hongrois, qui le chinois aux Langues Orientales, qui les Sciences Po, qui le droit (Étiemble)
ils allaient, qui d'un côté, qui de l'autre
ils avaient perdu qui leur couronne, qui leur sceptre, qui leur pourpre (Gautier)
ils portaient qui une épée, qui un couteau
le public y trouva qui de l'héresie, qui de la licence, qui de l'impiété, qui de l'anarchie (Orieux)
les clients de l'hôtel prenaient qui du thé, qui du porto, qui un cocktail, qui un whisky au soda (Bourget)
les danseurs regagnent qui les tables, qui le vestibule, qui le bar (Aragon)
tandis qu'il distribuait à chaque hébraïsant, qui deux, qui huit jours de méditation ferme (Schwarz-Bart - qui est un objet indirect non marqué)

Corrélation distendue
L'omission du syntagme qui...qui... n'entraîne pas l'agrammaticalité.
ils étudiaient les langues du camp socialiste, qui le russe, qui le chinois, qui l'albanais
et des manchots, et des borgnes, et des lépreux avec leurs plaies, qui sortant des maisons, qui des petites rues adjacentes, qui des soupiraux des caves (Hugo)
il s'emparèrent de tout ce qui traînait, qui des livres, qui des vêtements, qui de la vaisselle
Chaque groupe peut avoir un ou plusieurs membres, mais la singularité et la pluralité ne sont pas grammaticalement marquées.
Les syntagmes introduits par qui sont le plus souvent corrélés avec le sujet, mais l'objet direct peut aussi servir de cible de corrélation : elle invita tous ses anciens amants, qui par amitié, qui par haine. La corrélation avec un complément prépositionnel n'est pas permise : *il offre des cadeaux de Noël à tous ses amis, à qui des livres, à qui des disques.
Le matériel qui suit qui peut remplir n'importe quelle fonction grammaticale, sauf celle qui est remplie par qui.
ils portaient qui une épée, qui un couteau (objet direct)
ils allaient, qui d'un côté, qui de l'autre (adverbe)
Chose quasi-pronominal
Chose - introduction
Si chose n'est pas exactement un pronom indéterminé, il reste que c'est un nom qui côtoie les pronoms indéterminés et qui entre dans plusieurs syntagmes pronominaux.
Quelque chose et
autre chose
Quelque chose et autre chose sont des pronoms indéterminés masculins : quelque chose est promis et autre chose sera fait. Il est cependant possible d'analyser quelque chose et autre chose comme des expressions nominales féminines : quelque chose urgente.
Grand-chose
Grand est une vieille forme invariable, qui peut être prise comme féminine devant chose. La locution pas grand-chose est probablement masculine, surtout dans c'est un pas grand-chose.
Peu de chose
Le mot chose, normalement dénombrable, est non dénombrable dans peu de chose, L'analogie entre chose et monde saute aux yeux.

Pronoms indéterminés binaires
Autre chose est...autre chose est... et une chose est...autre chose est... sont des locutions binaires exprimant le contraste entre deux comportements ou deux solutions.
Bien autre chose
Bien s'attache à autre et, ce faisant, le détache de chose. Du coup, chose redevient féminin.
Parler de choses et d'autres
Dans cette locution, choses équivaut en lui-même à certaines choses. La nature pronominale de choses est évidente.
Quelque chose comme conégateur concessif
on ne parviendra pas à changer quelque chose là-dedans
vous ne voulez rien prendre ? vous ne voulez pas prendre quelqu chose ?
Dans la langue familière, les pronoms indéterminés du type quelque s'emploient aussi comme conégateurs concessifs. Par exemple, quelque chose peut remplacer quoi que ce soit.
Chose et la subordonnée relative
Quasi-synonyme de ce qui et de fait qui, chose qui peut introduire une subordonnée relative à antécédent phrastique : Marie a rompu ses fiançailles avec Pierre, chose qui a fait un scandale dans leur milieu bien-pensant.
Dans la chose que je redoute le plus, la chose que remplace ce que. De même. la chose qui peut remplacer ce qui.
Chose comme complément prédicatif
c'est chose à quoi on ne pense pas
ce sont là choses trop sérieuses
il me semblait que c'était là chose impossible
Choses = réalité, situation, acte, événement, le tout
Chose signifie n'importe quoi dans les locutions telles que mettre les choses au point, avant toute chose, faire bien les choses, aller au fond des choses, la nature des chose, je vais vous expliquer la chose. Souvent, les choses n'est qu'un objet direct postiche, sémantiquement vide, et qui a pour seule tâche de satisfaire (on dit aussi « saturer ») la transitivité du verbe.
Chose comme « pro-nom »
Au niveu lexical, chose s'emploie comme euphémisme et comme sobriquet.